Pourtant, la mémoire se souvient plus des chansons du fin du XVIe au XVIIIe siècle sur lesquelles elle a mis l'étiquette "traditionnelles", "vieilles chansons connues par tout le mode et étudiés à l'école". Qui d'entre nous n'a jamais entendu Auprès de ma blonde (attestée en 1704), Frère Jacques (une des plus connues des chansons enfantines), Au clair de la lune (contredanse chantée du XVIIIe)?
La révolution apporte le fameux Ah! ça ira! (dont le refrain Ah! ça ira, ça ira, ça ira/ Les aristocrates à la lanterne/ Ah! ça ira, ça ira, ça ira/ Les aristocrates on les pendra! apparaît en fait en 1791, après avoir changé de mots plusieurs fois), La Carmagnole (des royalistes) (chanson qui fait référence au 10 août lorsque les Marseillais soutiennent l'assaut du palais des Tuileries) et bien sûr, La Marseillaise. Ecrite par Claude-Joseph Rouget de Lisle pour les armées du Rhin et intonnée pour la première fois le 30 juillet 1792, cette denière devient peu à peu hymne de toutes les provinces et on la chante même sur les scènes de théâtre, avant de devenir hymne national de la France en 1879. La Marseillaise continue à faire parler d'elle même au XXe siècle, avec l'adaptation en reggae de Serge Gainsbourg, en 1979 ou de Yannick Noah, en 1997.
Intérêt pédagogique:
Pour la plupart, à thème religieux, révolutionnaire ou invoquant les moeurs de l'époque, ces chansons sont très intéressantes. Avec les chansons anciennes on peut ouvrir un débt sur un point de culture ou d'histoire, cela permet de montrer aux apprenants queles étaient les valeurs des gens d'autrefois et comment par la musique, ils ont su exprimer leur époque.
Voici:
La Marseillaise, premier enregistrement vidéo, en 1907 :
La Carmagnole, par Rosalie Dubois et la Chorale Populaire de Paris :
Il est né le divin enfant, chant traditionnel de Noël, interprété ici par Edith Piaf :
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