Petit aperçu du blog

Pourquoi la chanson ?
Parce que la chanson est l'expression, la réflexion de l’âme d'un peuple, donc de la langue et de la culture d’un pays. Qu’elle soit française ou francophone, elle porte l’empreinte de chaque région, de chaque pays, de chaque époque. La chanson nous semble une porte ouverte vers la culture de l’autrui, un pas qui peut-être facilement et simplement franchi, mais qui nous met en contact avec les autres cultures et qui nous enrichit.

Quel type de blog?
Blog de ressources, destiné aux enseignants de FLE, on va proposer des chansons variées (fichier audio ou vidéo, selon le cas) qui pourront être après utilisées comme documents en classe de langue.

Objectifs visés :

- ouverture sur la chanson française et francophone – objectifs culturels
- sensibiliser les enseignants de FLE à la chanson et à son utilisation


jeudi 11 juin 2009

La Chanson de Paris

On reconnaissait la chanson de Paris jusque dans les années '60, textes et interprétations spécifiques - la gouaille parisienne, un chanteur marseillais, par exemple, n'avait pas du tout les mêmes expressions qu'un chanteur parisien. L'argot de 1919 à 1939 était tout à fait un langage normal pour un chanteur parisien, c'était dans les moeurs, tout le monde le connaisssait. il suffit de regarder des films de Jean Gabin ou d'écouter des chansons d'époque. Après la guerre, la chanson parisienne s'est divisée en deux genres : la chanson dite de rive-gauche et la chanson populaire. Sur les quais gauches de la Seine, la chanson prenait une dimension plus poétique et politique, mais cela va faire le sujet d'un autre billet. Revenons à la chanson à accent "parigot", à accent pointu et refrain d'accordéon...
Le premier à avoir popularisé la chanson parisienne est Aristide Bruant (1851-1925). Aujourd'hui à Montmartre, dans des cabarets comme le Lapin Agile et Le Chat Noir, flotte encore le souvenir du chapeau noir et de l'écharpe rouge de cet artiste, ami de Toulouse Lautrec. Nini peau d'chien, A la Bastille font partie de ses succès. Une autre chanteuse typiquement parisienne, la grande Fréhel (1891-1951) immortalise avec réalisme la poisse, la débine, la misère : J'ai l'cafard, La java bleue, Sans lendemain, A la dérive, tel qu'il est. Les deux concurrentes de sa jeunesse étaient la tragédienne de la chanson Damia et Mistinguett. Maurice Chevalier (1888-1971) marque les caf' conc' de Paris avec des succès comme : Ca sent si bon la France, Valentine.

Entre 1960 et 1970 ce genre de chanson continue à être popularisé par Fauvette (vendeuse de fleurs à Montmarte et chanteuse de rues, comme Piaf et Fréhel à leus débuts elle a chanté Ma banlieue, La petite môme de mon quartier) et Simone Langlois (enfant prodige, elle débute à l'âge de six ans, vedette professionnelle à huit ans, grâce à la TSF; elle interprète Le Fanion de la légion, Un petit coquelicot de Mouloudji, William Stormy). Cette dernière vit toujours à Montmartre.
Un chanteur qui renoue avec la tradition parisienne est Renaud (1952). Avec ses airs de Poulbot, il mélange modernité et tradition, ses chansons auraient pu être interprétées même par Fréhel ou Maurice Chevalier. Il lance dès 1977 la mode du verlan (Laisse béton de l'expression "laisser tomber"). Chansonnier des années '80, il décrit avec humour des tranches de vie quotidienne : Marche à l'ombre, Mon HLM, Mon bof.

Intérêt pédagogique: Même si les expressions changent, l'argot évolue avec l'époque et les modes, il y a des chansons qui se montrent résistentes à l'effet du temps. Nous pensons que ces exemples peuvent être utilisés pour développer des points de vocabulaire, comme l'argot, les mots populaires ou familiers ou le verlan.
Voici quelques exemples: Renaud : Le Mistral gagnant Mistinguett : Ca c'est Paris Fréhel : la Java bleue
message publié par Ioana

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à vous la plume et le piano...